Search

Life Lifestyle

Maé : notre muse addict au sport

Maé : notre muse addict au sport

Prénommée 1meuf sur Instagram, son visage ne vous est sûrement pas inconnu, puisqu’elle fait partie de la grande famille de Train Sweat Eat, créé par Sissy Mua. Elle est aussi coach sportive à Paris chez Gymnatestudios et vous a peut-être fait souffrir le temps d’une session sportive. En d’autres mots, Maé rythme ses journées à base de squats, de sauts, ainsi que de course à pied. Une femme qui aime se challenger, se surpasser, mais surtout véhiculer son amour de l’effort physique en étant à l’écoute de ceux et celles qui comme elle, veulent devenir de véritables sportifs. Pour My Beauty fuel food, elle s’est livrée sur son parcours et a avoué être une grande gourmande. Rencontre.

Par Mathilde Dandeu

Les trois premières choses que tu fais le matin ?

La première chose que je fais c’est que je bois un verre d’eau avec mes compléments alimentaires dedans. Ensuite, je déjeune solide et selon le temps que j’ai, soit je vais me préparer pour aller au travail, soit si je peux j’essaie de m’accorder du temps pour faire de la méditation, de la respiration ou du rangement. C’est après que vient le portable ou les choses un peu plus administratives.

Les trois dernières choses que tu fais avant d’aller te coucher ?

Je n’ai jamais les mêmes journées. Parfois je termine tard, c’est assez variable. Il n’y a aucune soirée qui soit pareille par rapport au matin où je vais essayer de m’installer une routine. Le soir ça dépend de l’heure à laquelle je rentre. Mais globalement, j’essaie de lire avant d’aller me coucher et je passe un peu de temps avec mon copain.

Ta routine beauté ?

J’en ai pas vraiment, mais je mets de la crème hydratante. J’estime que pour avoir une peau en pleine santé et une peau qui respire la santé, il faut bien manger, bien dormir. Je fais le minimum là-dessus et je n’ai pas besoin de mettre d’artifice. J’ai la chance d’avoir une belle peau de base. Je m’épile les sourcils, je mets du mascara quand je vais au restaurant. Sinon un peu de crème hydratante.

Les produits que tu aimes bien ?

J’aime bien les produits Caudalie et ceux de chez Cosmydor. Pour mes cheveux je mets un produit trop bien à la fleur d’oranger une brume qui sent trop bon et qui me permet d’avoir les cheveux hydratés car ils sont très secs.

Ta routine bien-être ?

Pour moi c’est de trouver l’équilibre entre tous les entraînements et le travail qui est pas mal énergivore par rapport aux déplacements, au fait que l’on soit sans cesse en démonstration : démonstration physique, démonstration dans l’animation… j’ai besoin d’équilibrer tout ça, de m’accorder du temps pour les siestes. Je trouve du temps pour méditer, d’avoir des moments calmes car j’ai une vie à 100/h. Je fais des sports où l’on est très sollicités physiquement, psychologiquement, sur la fatigue, sur la charge mentale des entraînements, des compétitions. Il faut équilibrer ça avec une bonne récupération et garder du temps pour mes proches, mes ami.es, ma famille, c’est ça qui pour moi va faire que je sois épanouie. Mais ce n’est pas toujours évident et c’était un peu l’enjeu pour moi cette année d’éviter de courir partout, de mieux m’organiser et de me sentir mieux car je me sens vite surpassée.

D’où vient cette passion pour la sport  ?

Quand j’étais plus jeune, j’ai grandi dans une famille qui est très sportive. Ma mère était professeur de gym, mon père il n’était pas spécialement ancré dans le sport, mais il a fait du foot pendant très longtemps. Je me souviens qu’on allait le voir jouer au foot avec ma mère et mes frères quand on était petits. Dès toute petite j’ai fait de la compétition. J’étais animée par des sports individuels, je faisais de la natation, de l’équitation, de l’athlétisme… et à chaque fois la compétition rythmée mes entraînements. J’avais une compétition au moins une fois par mois avec la natation. L’athlétisme a pris pas mal de place car je m’entraînais avec l’équipe du collège et il y avait la saison hivernale et estivale entre le cross et la piste. J’ai fait beaucoup d’équitation et je faisais des concours dès que je pouvais au moins une fois par mois. J’étais dans un bled un peu paumé, c’est une station balnéaire en Bretagne. On était un peu loin de tout et le sport c’était un peu une façon de me trouver, de faire quelque chose et de trouver du sens dans ce que je faisais. On n’était pas comme à Paris où les jeunes peuvent facilement se retrouver, la culture est hyper accessible. Il fallait s’occuper et chez nous ça passait par le sport.

Il y a une période où j’en ai beaucoup moins fait, quand je suis venue faire mes études sur Paris. J’allais courir ponctuellement, j’essayais de m’entretenir à la maison, mais je n’avais pas de routine particulière. À un moment je me suis rendu compte que j’étais en moins bonne santé, j’avais pris un peu de poids, j’étais plus fatiguée. Même psychologiquement quelque chose me manquait et je me suis remise au sport, en 2019. Très vite je suis revenue à la course à pied, parce que c’est vraiment quelque chose qui me manquait. J’ai commencé à structurer de plus en plus mes entraînements et après j’ai fait une reconversion professionnelle et le sport a pris une place encore plus importante. C’est vraiment devenu une vocation.

De faire que des sports individuels est-ce que c’était pour toi une façon de te challenger ?

Je me suis souvent posée la question. J’avais l’esprit de compétition et je n’aimais pas perdre. J’étais une mauvaise perdante quand j’étais petite, ça pouvait me rendre triste ou même de ne pas réussir un entraînement. Du coup dans un sport collectif, je ne trouvais pas vraiment de sens, car je remettais la faute sur les autres. Ce n’est pas ce que je voulais faire, parce que je suis quelqu’un qui aime les autres et je n’aimais pas cette relation-là. Puis les sports collectifs ça se joue souvent avec un ballon et c’est vrai que je n’ai jamais étais un As de la conduite du ballon, je pense que ça a joué. Ce qu’il me fallait c’était m’emmener tout droit et que je bombarde.

Qu’est-ce que ça t’apporte de transmettre  ?

J’aime beaucoup transmettre en physique et quand je donne mes cours, ce que j’aime c’est de donner les consignes, de replacer si la personne ne fait pas le bon mouvement et qu’elle te dise ‘ah oui j’ai senti la différence’.  J’aime pouvoir donner ce déclic. J’aime coacher des gens qui se donnent des objectifs et qui ont cette sensation de vraiment progresser. C’est de passer d’un état « d’ignorance », car ils ignorent ce qu’est un effort intense, ils ignorent qu’ils ont les capacités à tel ou tel endroit, ils ignorent de comment on fait ce mouvement, comment on le place… donc c’est vraiment de passer d’un point A à un point B et que la personne te dit qu’elle est fière d’elle, qu’elle s’est surpassée et qu’elle n’a pas écouté la douleur. Mais aussi de savoir que ça leur fait du bien que ce soit au niveau physique ou psychologique. C’est cette transformation-là qui me plait.

Ça fait longtemps que tu fais du sport, qu’elle est pour toi ton évolution ?

Avant quand j’étais plus jeune, j’avais la niaque et je finissais toujours dans des états pas possibles. Quand je faisais des courses je me donnais toujours à fond, parce que je n’avais aucune idée de comment on structure un entraînement, de comment on progresse réellement… quels sont les leviers pour te développer et devenir plus athlétique. Tout ce que je voulais c’était d’aller toujours plus vite, plus loin à part en équitation où il y avait un peu plus de subtilité. Le but était de faire toujours mieux, d’être davantage en osmose avec ton cheval. Je pense que maintenant, j’ai ce côté technique qu’il y avait dans l’équitation, la patience que l’on devait avoir, je ne le retranscrivais pas dans mes efforts d’endurance, parce que pour moi il fallait juste aller vite et longtemps. Mais j’étais jeune, je n’avais même pas 18 ans et quand j’ai eu ma période où je faisais moins de sport, je continuais quand même à aller courir et à chaque fois que je courrai, je me défonçais et à chaque fois le but c’était d’avoir des sensations de fatigue et de savoir que je me suis vidée… Maintenant, j’ai une vision plus holistique en étant plus à l’écoute de mes sensations physiques, quand je cours, que je pédale… de ma posture, de mes sensations sur le plan de la respiration. Je vais avoir une approche beaucoup plus large. Après c’est normal quand on ne connait pas bien les différents paramètres pour bien s’entraîner, on ne sait pas qu’il faut courir lentement, qu’il ne faut pas toujours courir vite, qu’il ne faut pas forcément enchaîner deux activités intenses d’un jour à l’autre… on ne sait pas qu’il y a différents paramètres, qu’il faut savoir moduler pour atteindre des objectifs et c’est ça qui est intéressant – la personnalisation par rapport à son objectif – maintenant je vais mettre beaucoup plus de subtilité et de stratégie dans ma pratique. C’est ça que je trouve hyper intéressant et passionnant, ce n’est pas l’effort en lui-même, c’est tout ce qu’il y a autour.

Ton hygiène de vie que tu as adopté pour combiner plaisir et sport ?

Ça revient un peu à ce que je disais au début, pour moi c’est un équilibre. Le principal paramètre c’est le sommeil, pouvoir bien manger, faire attention de ne pas manger n’importe quoi, mais se faire plaisir. Il ne faut pas tomber dans des comportements de troubles alimentaires. Beaucoup de gens se tournent vers le sport par souci de poids et ça ne devrait pas être un souci. Il faut d’abord pouvoir comprendre si on est en surpoids, pourquoi on est en surpoids et peut-être comprendre d’où viennent les pulsions alimentaires, si il y a une maladie… et ensuite se mettre au sport. Les gens qui veulent perdre du poids ont aussi tendance à se tourner vers des sports à très haute intensité et ce n’est pas forcément ce qui est le plus intéressant même si on en ressort transpirant. Il y’a d’autres paramètres :  comme les hormones, des facteurs de stress qui peuvent influer sur la prise de poids. Pour moi il y a vraiment un équilibre à avoir sur la santé mentale, la récupération, la nutrition, la respiration et surtout le sommeil. Et me concernant, mon dernier paramètre dans mon équilibre de vie c’est d’avoir mes proches autour de moi. Qu’ils soient intéressés par ce que je fais, ça me fait beaucoup de bien. Et à partir de là, je pense que ma vie est équilibrée et que j’ai ma bonne hygiène de vie.

Tes cinq exos préférés ?

Dans ma pratique je vais faire des hype trust, des tractions, un exercice qui s’appelle le bird dog, c’est un exercice pour apprendre à bien conscientiser et placer le bassin et la zone lombaire. On va simultanément lever son bras et sa jambe opposée donc on va aussi travailler sa coordination. Le willmeal, c’est un exercice que je fais beaucoup, qui travaille pas mal la stabilité au niveau de l’épaule et la rotation au niveau de la colonne et du buste. Le dernier, je dirais le Sissi squat, c’est un exercice assez avancé que je fais avec un TRX.

Qu’est-ce que l’on retrouve dans ton assiette ?

Je suis végétarienne. Je mange beaucoup d’oeufs, j’adore le chou kale par exemple. Du pain au levain et de l’avocat, ça c’est quelque chose que je peux manger facilement. Après j’aime beaucoup manger des patates douces, un bon tempeh teriyaki… et j’adore le fromage mais j’essaie de ne pas trop en mettre dans mon assiette.

Ton péché mignon

C’est la boulangerie Bo&Mie, ils font un truc qui s’appelle le cookie shot et là ils ont une version qui s’appelle le country et c’est plus qu’un péché mignon.

Ton mantra

Je pense que ce qui correspond bien à mon activité et à ma façon de gérer l’effort, c’est de me dire que : La peine est temporaire, la fierté est pour toujours.

 

Retrouvez Maé sur Instagram : @1meuf